Les pèlerinages de Lourdes et Saint-Jacques de Compostelle

Les pèlerinages de Lourdes et de Saint-Jacques de Compostelle sont parmi les retraites religieuses et spirituelles les plus suivies par les croyants catholiques. Avec les voyages en Terre sainte et la découverte de la basilique Saint-Pierre au Vatican, ils font partie des pèlerinages qui renforcent la spiritualité grâce à l’aspect physique et méditatif de la marche et grâce au but religieux qui est de rejoindre un lieu ayant une histoire religieuse importante.

Qu’est-ce que le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle ?

Aujourd’hui, le pèlerinage de Compostelle est un voyage qui s’entreprend principalement à pied, depuis différents points d’Europe vers Compostelle, en Galice, en empruntant les routes balisées des Chemins de Compostelle. Il existe 4 grandes routes traditionnelles qui mènent à Saint-Jacques de Compostelle, sur la partie française et qui rejoignent le camino francès, la route unique située sur la partie espagnole, qui part des Pyrénées pour rejoindre l’extrémité ouest de la Galice. Sur tout le parcours, plusieurs villes historiques servent de point de lieu de repos pour accueillir les pèlerins qui en profitent pour visiter des bâtiments appartenant au patrimoine religieux catholique.

Pourquoi se rend-on à Saint-Jacques de Compostelle ?

Saint-Jacques de Compostelle est une ville située non loin de la côte atlantique de l’Espagne, construite autour de la cathédrale, elle-même érigée sur les terres où aurait été enfui le sarcophage de Jacques, apôtre du Christ. Un songe ayant traversé les premiers siècles du christianisme, racontait la décapitation de Jacques Le Majeur par le roi Hérode Agrippa en 42 après J.-C. Selon cette légende, deux disciples de Jacques auraient transporté la dépouille de l’apôtre sur une barque. Ils auraient ensuite traversé la Méditerranée et rejoint la côte espagnole. Ils auraient remonté celle-ci sur la face atlantique, jusqu’en Galice. Après avoir remonté la rivière du Sar, ils enterrent le sarcophage sur un mont. En 813, l’ermite Pelagius a une révélation et aurait retrouvé le lieu perdu où aurait été enterrée la dépouille de Jacques, sur base d’un ancien songe suggérant qu’il avait été enterré en Galice. Guidé par une pluie d’étoiles, il découvre le tumulus qui sera appelé plus tard, le « champs des étoiles », qui a donné le nom de Compostelle. La découverte remonte jusqu’à l’évêque, qui remonte ensuite jusqu’au roi des Asturies, Alphonse II.  Celui-ci a immédiatement ordonné la construction d’une église sur le tumulus.

Pendant plusieurs siècles, le pèlerinage de Compostelle sera l’un des itinéraires les plus empruntés d’Europe. Au siècle des Lumières, le pèlerinage tombe en désuétude, jusqu’à ce qu’il connaisse un regain d’intérêt début du 20e siècle.

Qu’est-ce que le pèlerinage de Lourdes ?

Le pèlerinage de Lourdes est l’un des plus importants centre de pèlerinage français et même européen. Depuis 1862, le lieu est reconnu comme un lieu saint par l’Église. Plusieurs itinéraires mènent aujourd’hui à Lourdes, cette ville des Hautes-Pyrénées. Il existe des pèlerinages organisés par des ordres religieux ou spirituels, des fraternels ou des associations. Le but de se rendre dans la cité mariale est de prier la Vierge en vue d’obtenir des guérisons qui auraient fonctionné pour de nombreux miraculés depuis l’apparition de Notre-Dame de Lourdes, en 1858.

Pourquoi se rend-on à Lourdes ?

Le 11 février 1858, Marie-Bernadette Soubirous, en promenade avec sa sœur et une amie, aperçoit furtivement une lumière vive et la silhouette d’une jeune femme, dans la grotte de Massabielle. Durant les jours suivants, la même silhouette apparait à 18 reprises et lui indique être l’Immaculée Conception, deux mots que la jeune Bernadette ne comprend pas et répète à son curé. Cette dénomination de la Vierge, qui la représente exempte de tout pêché originel, venait d’être proclamée comme un dogme par le pape Pie IX, à peine quatre ans plus tôt. Le concept était encore méconnu des croyants, car trop nouveau, ce qui aida à crédibiliser la version de Bernadette, qui ne pouvait avoir inventé des mots qu’elle ne connaissait pas. Menacée de prison, sous le coup d’une enquête, les apparitions se sont enchaînées pour Bernadette.

La 9e apparition est celle qui pousse Bernadette, guidée par « la Dame », comme elle l’appelait jusque-là, à creuser dans le sol boueux de la grotte. Devant une foule venue constater les apparitions de Bernadette, la jeune fille est ressortie couverte de boue, provoquant la perplexité dans l’assemblée. Néanmoins, le jour suivant, d’autres villageois sont retournés creuser là où Bernadette avait creusé dans la boue et une source d’eau y fut découverte.

Après de telles visions, Marie-Bernadette s’est engagée dans les ordres et est devenue sœur Bernadette. Elle décède en 1879 et est canonisée en 1933. La neuvième apparition, celle ayant mené à la découverte de la source, fait de Lourdes une ville visitée par les malades et les croyants qui souhaitent guérir en buvant de l’eau de la source. Six millions de croyants rejoignent la ville chaque année. Cette ville est la deuxième ville hôtelière de France, après Paris, avec plus de 12 000 chambres mises à dispositions des pèlerins et des malades. Après les Français, les Italiens sont les plus nombreux à s’y rendre, des trains italiens circulant même sur le rail français en période de grande affluence.

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On associe souvent les pèlerinages à Lourdes aux miracles, pourtant ils ne font pas partie du message de la Vierge à Bernadette, ceux-ci ont simplement accompagné son message. Outre les malades, les pèlerins viennent à Lourdes pour se débarrasser d’un fardeau, pour devenir heureux. Pénitence et prière résument le message de l’Immaculée Conception à Bernadette, et restent les deux actions principales des pèlerins qui viennent jusque dans cette petite ville au bout de la France. Pour les malades, l’organisation de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes est divisée en différents services. Les 20 000 hospitaliers et les hospitalières accueillent, animent les prières, hébergent les malades et les handicapés. Ils accueillent les pèlerins en difficulté, depuis leur arrivée en train ou en avion et les accompagnent tout au long de leur séjour dans la ville mariale.

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