Quelle que soit votre religion ou vos croyances, faire un pèlerinage est un moment important dans une vie. Pendant plusieurs jours, nous dédions notre corps et notre esprit à des considérations autres que notre travail, nos préoccupations du quotidien, nos soucis de santé ou financiers. Certains pèlerinages s’accompagnent de périodes de jeûne ou de longues heures de marche, ce qui peut parfois amener les pèlerins à expérimenter les limites de leur corps. Il faut donc s’y préparer, afin que le pèlerinage soit riche spirituellement et parfois éprouvant pour le corps, sans pour autant devenir dangereux.

Comment profiter au maximum de la richesse spirituelle du pèlerinage

Outre le caractère obligatoire que certaines religions confèrent au pèlerinage, celui-ci reste tout d’abord une volonté personnelle de s’améliorer, de renforcer sa foi ou d’accomplir un devoir. Il est important d’être dans les meilleures conditions qui soient lorsque vous l’effectuerez, afin d’y goûter toute la richesse spirituelle que peut procurer une telle expérience que l’on connait d’habitude une fois dans sa vie.

La première chose est d’être totalement motivé, car il arrive que le pèlerin abandonne au milieu de son itinéraire. Ne vous focalisez par trop sur l’aspect physique et contraignant de la marche. De nombreux pèlerins ne sont pas des sportifs et n’ont jamais été des amateurs de randonnées. Néanmoins, ils arrivent à destination, uniquement parce qu’ils se focalisent sur leur but, celui d’atteindre Compostelle ou Lourdes, par exemple. C’est donc la motivation qui prime.

Pour vous préparer psychologiquement au pèlerinage, on ne pourrait que vous conseiller de lire des ouvrages sur le sujet. Il existe de nombreux livres de pèlerins qui racontent leur démarche personnelle et leur expérience. Pour les grandes destinations comme Lourdes, Compostelle ou le Vatican, il existe même des séminaires et des sessions préliminaires qui aident les futurs pèlerins à se préparer spirituellement à cette grande aventure. Votre prêtre, imam ou rabbin peut également être de bon conseil et vous aider à trouver en vous les motivations profondes de la démarche qui vous anime.

Pendant le pèlerinage, continuez à alimenter votre soif spirituelle et animez cette flamme qui vous motive. Durant les longues heures de marche, vous aurez le temps d’entrer en méditation, de faire le point sur votre vie, de remettre en question des choses essentielles de votre vie. Pensez aussi à faire des haltes dans certains lieux de culte, pour vous reposer ou pour demander à vous entretenir avec une personne de foi. Prendre un chapelet avec soi est aussi une bonne idée. Cela permet de réciter des prières au rythme de la marche et d’évacuer des pensées qui pourraient obstruer votre esprit.

Se préparer physiquement à partir en pèlerinage

Nous restons des hommes malgré tout et notre corps peut parfois montrer ses limites. Mettez néanmoins toutes les chances de votre côté afin de réussir à atteindre la ville d’arrivée de votre itinéraire. Pensez à tout ce dont vous avez besoin durant les jours que dureront votre périple. La plupart des itinéraires durent environ 1 semaine, alors il faut à la fois prendre suffisamment de choses dans son sac à dos et à la fois pas trop de choses pour que votre dos puisse le supporter. En général, le sac ne doit pas dépasser 10% du poids du marcheur. En ce qui concerne les chaussures, il est plus que conseillé d’acheter des chaussures de marche spécialement pour l’occasion. Par contre, n’hésitez pas à les utiliser avant de partir, afin de les assouplir. Sinon, vous risquez de commencer votre parcours avec des ampoules et des blessures aux pieds, au bout de la première journée de marche, ce qui risque de vous handicaper pour les jours suivants.

N’oubliez pas vos affaires de toilette, une pharmacie sommaire et des documents administratifs. Si vous passez des frontières ou que la police vous contrôle, il serait dommage de devoir faire demi-tour.

Pour ne pas arriver à destination sur les genoux, il est important de trouver son propre rythme de marche, qui est différent de celui de la marche au quotidien. Les pas ne doivent pas être trop amples et des bâtons de marche sont conseillés, même si cela ne convient pas à tout le monde. Contrairement à ce que l’on pense, il est préférable de programmer des étapes en intensités graduelles et non pas commencer par les étapes les plus difficiles dès le départ. Accoutumez d’abord votre corps et prévoyez un jour beaucoup plus court au milieu du parcours.